Les Amiénois ayant frappé un handicapé, qui a été secouru par les clients et le patron d’un bar, ont été condamnés pour extorsion avec violence.
Meddi Dihoulou et Mohamed Duhamel ont été condamnés ce mercredi à un an et demi et deux ans et demi de prison ferme par le tribunal de grande instance d’Amiens. Leur victime, un homme de 53 ans sourd et muet et atteint d’un retard mental, n’était pas présente lors de l’audience. « Il est encore très choqué par ce qui s’est passé dimanche », a indiqué la curatrice de cet homme qui a reçu plusieurs coups au cours de l’altercation (le médecin légiste lui a reconnu une incapacité totale de travail d’une journée).
Secouru par les clients
et le patron du bar
L’agression est survenue près de la gare d’Amiens, dimanche après-midi. « Tout a commencé au niveau du distributeur de la Caisse d’Épargne (à l’entrée de la rue de Noyon) », a indiqué l’homme handicapé aux policiers. Selon son témoignage, les deux prévenus seraient venus l’agresser alors qu’il retirait de l’argent et l’auraient suivi dans un restaurant chinois avant qu’il aille se réfugier, en pleurs, dans le café l’Étoile, place Alphonse-Fiquet.
Là, l’un des deux agresseurs, Mohamed Duhamel, a commencé à le frapper, sous les encouragements de son complice, avant d’être retenus par les personnes présentes dans le bar. L’homme violent, âgé de 25 ans, a même menacé le gérant de « tout casser » dans l’établissement si celui-ci ne sortait pas la victime.
À la barre, Mohamed Duhamel a conté une autre histoire, expliquant avoir été agressé par l’homme handicapé qui aurait ensuite pris la fuite. Il a alors précisé l’avoir frappé pour se défendre après être parti à sa rencontre pour s’expliquer. Meddi Dihoulou a, pour sa part, indiqué ne plus se souvenir de cette journée à cause de son ivresse. Les deux Amiénois avaient bu toute la nuit.
La version des agresseurs, dont les casiers judiciaires mentionnent déjà onze condamnations chacun, n’a pas convaincu le tribunal. Il les a condamnés pour tentative d’extorsion avec violence à des peines de prison ferme assorties de six mois de sursis et de deux ans de mises à l’épreuve. Ils ont pour obligation d’être suivis psychologiquement et font l’objet d’une interdiction de se rendre dans le bar de l’Étoile, d’approcher les témoins et la victime. Placés en détention provisoire à l’issue de leur garde à vue, les deux hommes sont retournés en prison.
Source : http://www.courrier-picard.fr © 2 Septembre 2015
De sacrées chances pour la France !!!