La comédienne ouvre samedi au public les portes de son théâtre, l’IVT. En octobre, Emmanuelle Laborit sera aussi la marraine des festivités autour des 300 ans de l’abbé de l’Epée.
On fait toujours appel à vous pour les manifestations culturelles autour des sourds. Pas lassée ?
Je ne dis pas oui à tout… L‘abbé de l’Epée est le premier à avoir défendu l’idée que la langue des signes était utile pour l’éducation des jeunes sourds.
C’est aussi votre combat ?
Oui et trois cents ans plus tard, on ne peut que constater l’échec de l’apprentissage de cette langue en France. Cet anniversaire est important. C’est pourquoi nous avons placé notre saison sous le signe de l’enfance et de l’éducation. En mettant tous nos moyens dans une seule création, un conte pour enfants en langue des signes, sur le thème de la peur…
L’an dernier, vous n’aviez pu produire aucun spectacle. Qu’en est-il de vos difficultés ?
Le changement politique nous oblige à tout recommencer à zéro. En tant que citoyenne, je revendique le droit à la culture et je me battrai pour que les sourds ne pensent plus que son accès est réservé aux seuls entendants.
- Source : http://www.20minutes.fr © 21 Septembre 2012 à Paris