Parents d’élèves et membres du conseil d’école refusent la suppression d’un poste, remettant en cause l’intégration d’enfants sourds.
L’école André-Moine, petite structure de quartier, profitait de bonnes conditions de travail pour intégrer des enfants sourds, mais aussi des élèves en difficultés, et les petits des familles de forains de la foire Saint-Martin. Mais tout se complique désormais avec la suppression d’un poste.
« L’administration, avec l’accord de la mairie, ne comptabilise plus les 7 enfants sourds de l’école. Notre effectif passe alors sous la barre des 102 élèves. Ce qui entraîne un poste en moins. » Les parents n’apprécient guère le calcul. A la rentrée, l’école accueillera 107 enfants, 100 + 7 enfants sourds. Cette décision, complètement arithmétique, complique toute intégration. « Il est bien évident qu’avec des classes doubles chargées, et des salles de classe exiguës, elle est difficilement envisageable. » Les parents vont encore plus loin, en s’interrogeant : « On peut même se demander quel intérêt aurait l’école à conserver les enfants sourds, si aucun échange n’est plus possible avec les autres classes ? » Ils constatent, amèrement : « De basses conditions matérielles ou financières viennent saper un travail de plus de dix ans dans le domaine de l’intégration d’enfants handicapés. »
Source : http://www.ouestfrance.fr © 19/06/2006 à Angers (France)