Le portail d'information sur les sourds et langue des signes
Winter Slide Festival Sourdline
Winter Slide Festival Sourdline
WinterSlide_SourdsNet
WinterSlide_SourdsNet
previous arrow
next arrow

Repousser les frontières du silence

Au Portel, l’Association des déficients auditifs de la Côte d’Opale apporte une aide aux sourds et malentendants. Mais tout le monde peut apprendre le langage des signes.

La surdité ou le mutisme n’empêche pas de communiquer. « Quand ils sont tous là-haut, on ne s’entend plus ! », plaisante même Mme Battesti, secrétaire à la Maison des associations au Portel. « Nous avons une langue, celle des signes. Tout le monde peut l’apprendre. Il n’y a donc plus de barrières entre un sourd, un muet et une personne jouissant de toutes ses facultés. » Pierre-François Dallery, président de l’Association des déficients auditifs de la Côte d’Opale (ADACO), met tout en oeuvre pour reculer les frontières liées à ces handicaps. Il peut compter sur les membres et bénévoles de l’associations qui s’investissent à fond.
Les premiers objectifs de l’ADACO, créée le 31 octobre 2002, sont de partager des temps de loisirs, de jeux, de voyages, de mettre en place des manifestations diverses et variées afin de se retrouver. Malentendante depuis la naissance, Brigitte a étudié sept années à Canteleu afin d’apprendre à parler. « Même si je comprends, je suis souvent mise de côté dans les conversations. Certains ne me parlent pas directement… » Brigitte est bénévole dans l’association composée de malentendants et de sourds profonds comme Franck. Après avoir passé seize ans à Arras dans une école spécialisée, ce Portelois a retrouvé à qui parler. « C’est un support moral », traduit-il avec ses mains. « C’est important de se lier d’amitié avec de nouvelles personnes. »
Alors Brigitte, comme sa soeur Anita, apprennent le langage des signes pour pouvoir échanger avec lui. « Dans notre famille, il y a beaucoup de malentendants », explique Anita qui, depuis quelques années, perd de ses facultés auditives à son tour. « Entre nous, nous nous sommes toujours compris. Mais avec les autres… »
Avec l’ADACO, elle apprend le langage des signes. « Frédéric Marcq fait un énorme travail. Il est très fort dans ce domaine et étudie beaucoup. Il part à Paris pour devenir professionnel », complimente Pierre-François Dallery. Pour renforcer ces propos, Anita, Brigitte et Franck montrent leur pouce dirigé vers le haut. C’est vrai que ça semble simple le langage des signes ! Mais lorsque ceux-ci s’enchaînent très vite, un interprète est indispensable. C’est dans ce cadre qu’une quinzaine d’étudiants viennent chaque mardi apprendre ce langage. Une puéricultrice en fait de même pour aider un jeune enfant mal-entendant. Chacun y trouve un intérêt.
« Certains d’entre nous ne savent ni lire ni écrire, continue le président, alors ici, ils trouvent tout le soutien matériel pour remplir les papiers administratifs, les coups de main… On peut traduire ce qu’ils veulent dire, l’écrire et, eux, le recopier. On va très rapidement penser à franchir une autre frontière avec l’apprentissage de l’écriture via le langage des signes. »
Pour ce qui est de la communication, l’internet a également un rôle à jouer. Pour celui qui ne sait pas écrire, il peut encore échanger avec le monde par le biais d’une caméra. Mais même sans ces moyens techniques, la communication fonctionne à merveille.
Pour tous renseignements, téléphoner au 03 21 87 73 88.
L’ADACO propose deux séances gratuites d’initiation au langage des signes.

Source : La voix du nord – 26/03/2003 à Boulogne

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ads Blocker Image Powered by Code Help Pro

Bloqueur de publicités détecté !!!

Nous avons détecté que vous utilisez des extensions pour bloquer les publicités. Veuillez nous soutenir en désactivant ce bloqueur de publicités.

Powered By
Best Wordpress Adblock Detecting Plugin | CHP Adblock