Telles sont, en effet, les estimations du nombre de personnes connaissant la langue à part entière que constitue la L.S.F. (langue des signes françaises). De plus en plus d’entendants, de parlants avec des sons diraient les sourds, s’y intéressent désormais.
M. Delaporte, ethnologue et chargé de recherche au CNRS,était mercredi à Mâcon à la demande de l’association louhannaise « Culture et langue des signes » pour re-situer cette langue complexe et complète dans un contexte historique trop souvent méconnu : « Quand on apprend l’anglais, on apprend également les rudiments de l’Histoire anglaise » explique le conférencier en préambule. Une langue trop souvent relayée dans l’esprit des entendants à un simple verbiage consistant à traduire mot à mot et du mieux possible la langue orale. La réalité est bien différente.
La syntaxe s’exprime par le positionnement dans l’espace : traduire l’abstraction ne pose pas davantage de problème que dans les langues orales. « Il n’y a pas de problème de surdité, il y a juste un problème de communication » commente l’ethnologue invoquant les difficultés pouvant exister entre personnes entendantes et non-entendantes.
Les interprètes, passerelles indispensable entre deux mondes, sont encore bien trop peu nombreux.
L’association louhannaise du président Armand Pelletier (rue Ferdinand Bourgeois) dispense chaque mercredi de 18 h 30 à 20 h 30 des cours de LSF, salle Gambetta.
Source : http://www.lejsl.com – 10/11/2000 à Mâcon (France)