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Les patients sourds veulent se faire entendre

Un réseau d’interprètes pour les patients sourds est à l’étude et pourrait s’installer dans la commune.

Selon les chiffres de la Maison départementale des personnes handicapées, il y aurait 3 695 personnes sourdes ou malentendantes en Seine-et-Marne. Ce nombre s’élèverait plutôt à 5000, selon l’association Centre social en langue des signes 77 (CSLS 77).

Présidé par Laurent Guiraud, le CSLS 77 est installé Allée Edouard Branly, à Champs-sur-Marne. « Depuis quatre ans, notre grand projet est celui de l’accessibilité d’accueil des patients sourds dans les hôpitaux de Seine-et-Marne », indiquent Laura Cajal, Aurélie Pelé et Coralie Carbon, de la commission santé.

Les malades sont souvent contraints de faire appel à un proche, d’écrire ou de mimer pour se faire comprendre de leur médecin, qui ne parle pas la langue des signes française (LSF).

« L’absence de la LSF à l’hôpital (lire l’encadré) ou dans les maisons médicales engendre une information restreinte pour le patient sur sa santé ou celle de ses enfants. Il n’y a pas assez d’interprètes et de médiateurs et un manque de formation sur la culture sourde », ajoute Aurélie Pelé.

Cinq interprètes intéressés

Leur nouvel objectif est de créer un réseau d’interprètes qui se centralisera au CSLS 77. « Nous avons déjà cinq interprètes intéressés. Les personnes sourdes contacteront le service. Selon le planning, l’interprète se déplacera au lieu de rendez-vous de l’usager sourd », se réjouit la militante.

« L’interprète a un code de déontologie : neutralité, secret professionnel et fidélité dans la traduction. En aucun cas, elle n’intervient ni ne donne son avis », insiste-t-elle.

Le CSLS 77 a tenu une réunion vendredi 24 mai avec des professionnels de santé et du milieu sanitaire et social. A l’issue, une pétition a été diffusée.

« Le problème, c’est la question du financement avec l’Agence régionale de santé. A ce jour, seul le centre hospitalier de Melun est intéressé. Nous avons des difficultés à rencontrer la hiérarchie du Grand hôpital de l’est francilien à Jossigny, où la majorité des sourds habite », ajoutent-elles.

Parallèlement, tous les collectifs seine-et-marnais ont participé à un rassemblement lundi 20 mai, devant la mairie de Melun pour une reconnaissance de la LSF dans la Constitution française.

Melun, lundi 20 mai 2019. Tous les collectifs seine-et-marnais étaient réunis devant la mairie de Melun. Ici Les Rebeccas, association de parents d’enfants sourds-77./Les Rebeccas.

UNE SEULE UNITÉ POUR TOUTE L’ILE-DE-FRANCE

La loi de 2005 est censée assurer le droit à l’accessibilité et à l’égalité dans les services publics, notamment en LSF. Mais la seule Unité d’accueil et de soins pour sourds (UASS) d’Île-de-France se trouve à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière (Paris XIIIe).

« Pour suivre ses grossesses, une amie sourde de Fontainebleau a dû se déplacer à l’UASS de La Pitié Salpêtrière, à Paris, car elle avait besoin d’être rassurée. Plus de trois heures aller-retour : vous imaginez le trajet ! », déplore Laura Cajal. « Un autre patient est allé voir le médecin pendant presqu’un an pour des douleurs. On lui a diagnostiqué une maladie bénigne mais les médicaments ne le soulageaient pas. A l’UASS de La Pitié Salpêtrière, le diagnostic s’est révélé tout autre… », décrit Aurélie Pelé.

Source www.leparisien.fr - 6 Juin 2019
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