L’entreprise à visiter. Il s’est reconverti, en mars, et a créé Larmor Ostrea, à Belz. Benoît Viguier vit une véritable passion qu’il souhaite partager avec les visiteurs ou les randonneurs de passage.
Reportage
Au bout d’un chemin escarpé en terre, un vent de fraîcheur et quelques embruns. Larmor Ostrea est situé sur la ria d’Etel, à Belz, à quelques encablures du Pont-Lorois, à la pointe de Roquennec.
10 h, Benoît Viguier, chef d’entreprise de Larmor Ostrea, est déjà au travail depuis quelques heures. Il trie les huîtres sur le tapis. « Je n’ai pas encore de calibreuse, car je suis installé depuis mars seulement. Je fais tout à la main pour le moment. »
Pas de regrets
Benoît Viguier a quitté son précédent emploi. « J’ai été enseignant spécialisé pour sourds et malentendants pendant quatre ans. J’ai eu envie d’autre chose. » Il est malentendant lui-même. Il a fait un bilan de compétence, et en même temps, c’est un passionné de chasse sous-marine. Et puis, il a rencontré Sébastien Lemoine, ostréiculteur à Quiberon. « C’est lui qui m’a formé. »
Il possède maintenant un hectare à Carnac, 60 côté Belz et 40 ares côté Plouhinec. Benoît Viguier ne regrette pas son choix, même s’il ne compte pas ses heures. « Les ostréiculteurs, ce sont les paysans de la mer », sourit-il. Mais il exerce ce métier par passion. « La marée, c’est la partie du métier la plus agréable et le cadre de travail est magnifique. » Il aime aussi cet environnement sauvage et naturel.
« Pas de routine pour le moment. » Il est son propre patron. La marée régule sa journée : s’occuper du parc, livrer les poissonniers, les hôtels et restaurants et les grandes surfaces. Sa femme l’aide pour les démarches administratives, les contacts fournisseurs et pour répondre au téléphone.
« J’effectuais avant trois marchés par semaine à Etel, Auray et Fougères, raconte-t-il, mais je ne fais plus que celui de Fougères. C’était devenu trop fatigant à cause de mon handicap. »
Il ne vend pour le moment que des huîtres creuses n° 2, n° 3, n° 4 et des longues. Il aura à l’avenir des huîtres plates ainsi que des coquillages : « coques, palourdes, moules et bigorneaux ». Et les tarifs sont plus que raisonnables. Compter 5,50 € pour les creuses n° 2 à la douzaine par exemple.
Benoît Viguier accueille volontiers les visiteurs sur ses heures d’ouverture, même s’il est seul à l’exploitation. On peut s’arrêter pour une pause pendant une randonnée côtière. Benoît Viguier revêt alors ses habits d’enseignant et explique le processus de reproduction de l’huître.
Sa femme viendra bientôt le rejoindre et des travaux de remise aux normes sont en cours. « Ce sera prêt à l’autonome », note-t-il.
Contact : Larmor Ostrea, Pointe de Roquennec à Belz, 06 60 67 73 99