La Ville de Liège, en collaboration avec l’ASBL Service d’interprétation des sourds de Wallonie (SISW), a inauguré ce lundi un système de traduction en langage des signes via l’ASBL Relais Signes.
Au moyen d’une tablette, les personnes sourdes et malentendantes peuvent entrer en relation avec un interprète afin de communiquer de manière plus efficace dans les mairies de quartier. Pour bénéficier de 30 heures d’interprétariat, la Ville de Liège a débloqué 3 500 euros, qui ont aussi servi à former les fonctionnaires à l’utilisation de l’application.
Le service est accessible en semaine, de 9h à 12h. Toutefois, il est préférable de consulter le calendrier sur le site Internet relais-signe.be.
Pour l’instant, trois mairies de quartier liégeoises sont pourvues de ce dispositif : celle des Guillemins, celle de Rocourt ainsi que celle de Bois-de-Breux. « Nous sommes la première ville francophone à offrir ce service. Le système est simple et il rend les personnes plus autonomes », a indiqué Julie Fernandez Fernandez (PS), échevine notamment des Mairies de quartier.
Depuis plus de vingt ans, l’ASBL SISW propose des services d’interprétation en face à face aux personnes faisant la demande. « Certains de nos interprètes sont appelés pour des prestations extrêmement courtes. On a constaté que 30 % de demandes qui nous parvenaient ne pouvaient pas être rencontrées, faute de personnels disponibles. Nous nous sommes rendu compte que la technologie actuelle permettait de proposer un service sans que l’interprète ait à se déplacer », indique Joëlle Sutera, coordinatrice au sein de l’ASBL SISW.
Pour les employés des établissements concernés, il s’agit d’une nouvelle façon de communiquer. « Nous avons eu une formation pour apprendre à utiliser cet outil. Au départ, c’était un peu dérangeant de parler avec la tablette mais au fur et à mesure on s’y habitue », explique Anne Kanlis, employée à la mairie des Guillemins.