Nicolas Dupont-Aignan demande aux chaînes d’info de rendre accessible le débat aux sourds et malentendants
Crédité de moins de 5% à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan n’est toujours pas considéré comme un *gros* candidat. Alors, il se démène pour trouver le moyen de se faire remarquer et combattre les « manipulations et les injustices »dont il se dit victime. Ainsi l’assignation en justice de TF1 pour protester contre son absence au débat organisé par la chaîne entre cinq candidats, suivie par la mise en scène de son départ du plateau de la première chaîne l’avant-veille de la confrontation.
Le candidat de Debout la France est bien invité au prochain débat à onze organisé par BFMTV et CNews. Il s’empare de la question de l’accessibilité de ce moment télévisuel aux sourds et malentendants en demandant, dans une lettre adressée ce 28 mars aux deux chaînes d’information et qu’a pu consulter Le Lab, des sous-titres et/ou une traduction en langue des signes. Il écrit :
Je me dois cependant de vous alerter sur le fait que la soirée de débat organisée conjointement entre BFMTV et CNews, dans le format actuel, n’est pas accessible à tous et notamment aux 5 millions de Français qui souffrent de déficience auditive par faute d’absence de sous titrage en direct et/ou de traducteurs en langue des signes.
Je suis persuadé que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour préserver cette égalité d’accès à l’information pour tous sur BFMTV, essentielle à la bonne inclusion des personnes en situation de handicap, et je tenais à vous en remercier.
« La lutte pour l’inclusion des personnes en situation de handicap est un combat qui m’est cher », justifie « NDA ». Il tient à rappeler qu’il avait « demandé, pour l’égalité démocratique, que les bulletins de vote soient accessibles en braille pour les 2 millions de Français malvoyants lors du scrutin présidentiel et législatif de 2017 ».
Le député de l’Essonne n’omet pas de brosser BFMTV dans le sens du poil en louant « l’honneur » qu’a eu la chaîne « de laisser la jeune Mélanie Segard, trisomique, présenter la météo ». Une « volonté » qui « montre que notre société bouge, évolue et s’interroge sur l’inclusion des personnes en situation de handicap », estime-t-il.
Le deuxième débat de la primaire de la droite, diffusé sur les mêmes chaînes d’information, avait été rendu accessible aux sourds et malentendants sur demande de Bruno Le Maire.