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Ne pas rester sourd à la langue des signes

L’Université de Namur va créer une base de données d’une langue à part entière

NAMUR L’équipe de Laurence Meurant, chercheur qualifiée FNRS à l’Université de Namur, vient de se doter d’un nouveau laboratoire. Objectif : approfondir ses recherches sur la langue des signes de Belgique francophone.

Grâce à un studio d’enregistrement et une régie, cet outil permettra de rassembler un corpus représentatif d’une langue à part entière pratiquée par 4.000 francophones. “Nous allons filmer les interactions entre deux, voire plusieurs interlocuteurs , confie la responsable du projet. Cet échantillon de l’usage de la LSBF est d’autant plus important qu’elle n’existe pas sous la forme écrite. On ne sait par exemple pas à quoi elle ressemblait au 18e siècle. On veut comprendre ses usages qui varient d’une région à une autre. Ils dépendent également de l’âge des intervenants.”

Comment un discours signé se construit-il ? Dans quelle mesure le contexte influence-t-il la manière de signer, le regard et le visage ? Quels sont les éléments qui rendent le discours plus compréhensible ? Cette recherche doit apporter toutes les réponses à ces questions et profitera à la communauté des Sourds, via l’enseignement aux enfants et la formation des interprètes. Les professeurs pourront y puiser des exercices pour alimenter leurs cours. Quant aux signeurs, ils utiliseront l’outil comme une bibliothèque.

Isabelle Meurant sera aidée dans sa tâche par le professeur hollandais Onno Crasborn. Il a créé ce même type de laboratoire en 2006 à l’Université de Nimègue. “La base de données ainsi créée peut être considérée comme un symbole, confie-t-il. C’est la preuve que c’est une langue à part entière qui a sa culture et son histoire, et pas simplement une façon de communiquer.”

Toute cette collecte d’informations se déroulera sur une période de deux à trois ans et doit combler un certain retard entre la production des scientifiques et les besoins des écoles. “L’ASBL namuroise École et surdité a mis en place le premier programme d’enseignement bilingue et elle attend les retombées de nos recherches avec impatience”.

Source : http://www.dhnet.be © 25 Février 2013 à Belgique

 

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