Handicapée par sa surdité et une maladie chronique, Nadia ne touche rien des assurances.
«Ma fille, ma bataille!» C’est ainsi que la Tribune de Genève avait qualifié le combat de Patricia Lacour dans ses éditions du 29 septembre 2010. Celle-ci n’excluait alors pas d’entamer une grève de la faim pour faire avancer la cause de son enfant.
Cinq mois plus tard, la voilà qui met son projet à exécution. «Je vais profiter de mes cinq semaines de vacances pour jeûner», explique cette fidèle aide-soignante des Hôpitaux universitaires de Genève depuis quarante ans.
Patricia Lacour n’a, dit-elle, pas d’autre choix. Cela fait si longtemps qu’elle se dépense sans compter pour que sa fille de 39 ans «obtienne réparation». Souffrant de surdité à 97% depuis sa naissance et, selon sa mère, d’une maladie chronique et évolutive (la spondylarthrite ankylosante séropositive) depuis 1994 et d’un coup du lapin depuis 2002, qui la handicape encore davantage, Nadia (prénom fictif) n’est entendue ni par l’assurance invalidité (AI) ni par La Bâloise, auprès de laquelle elle a contracté une assurance vie.
«Expertise erronée»
«Elles qualifient ses douleurs de subjectives», regrette Patricia Lacour. «Une situation administrative kafkaïenne et une cruelle injustice», selon ses termes, qu’elle aimerait bien corriger: «Mon plus grand bonheur serait qu’on reconnaisse la maladie de Nadia et qu’elle retrouve sa dignité.»
Pour y parvenir, cette Mère Courage ne ménage pas son énergie. Vous la croiserez peut-être ces prochains jours, à proximité du Musée d’histoire naturelle, munie d’une pancarte dénonçant «le manque d’impartialité des experts d’assurance»: «Nous en sommes à la 11e expertise depuis l’accident de ma fille!» Selon Patricia Lacour, la dernière expertise de La Bâloise serait «totalement erronée». Résultat: c’est à l’entrée du siège genevois de cette compagnie (23, rue Ferdinand-Hodler) que Patricia mène en partie sa grève de la faim depuis le début de la semaine.
Sensibiliser les Genevois
Elle ambitionne de sensibiliser la population à la situation de sa fille. Un engagement qui pourrait finir par payer: «Suite à la médiatisation de l’affaire, l’automne dernier, j’ai été reçue par un responsable de l’assurance invalidité.
Je lui suis très reconnaissante de m’avoir écoutée; il a reconnu le manque de suivi concernant le dossier de Nadia et une nouvelle demande AI a été faite.»
Malgré sa surdité, la jeune femme a réussi à suivre une scolarité normale, avant de devenir aide familiale, puis assistante administrative. Finalement
contrainte à l’arrêt de travail, Nadia a touché pendant deux ans la perte de gain. La Bâloise a, de son côté, commencé à lui verser les 1000 francs mensuels prévus dans le contrat.
Prudence à La Bâloise
Or, suite à une nouvelle expertise, l’encourageant à prendre un médicament qui lui permettrait de retravailler, son assurance vie a cessé sa prestation.
Injustement? «Sans procuration de notre cliente, nous ne pouvons pas évoquer ce cas qui est actuellement pendant au Tribunal de première instance et dont nous attendons le résultat», réagit Amos Winteler, responsable de communication de La Bâloise.
Patricia Lacour, elle, ne désarme pas: «Le médicament qu’on veut lui prescrire est prétendument efficace pour empêcher la progression de la maladie. Mais, selon un neurologue de la place, il comporte des effets négatifs très graves qui peuvent conduire au décès du patient. En vérité, La Bâloise tente de trouver tous les artifices possibles pour ne pas indemniser ma fille.»
Source : http://www.tdg.ch © 05 Mars 2011 à Suisse
C’est une amie à moi,
soutenez cette mère courage !!!
Groupe facebookhttp://www.facebook.com/home.php?sk=group_158400677549736¬if_t=group_r2j pour l’encourager!!
Vous êtes son amie,super de l’aider aussi dans sa démarche, car c’est une personne méritante et si vous travaillez avec elle, vous avez pu constater son dévouement depuis plus de 40 ans au service des autres, reconnue par tous ces supérieurs pour son honnêteté
j’aimerai accéder aux groupes, mais pas possible, merci de m’aider dans ce sens
bonne fin de journée
Accompagnée de mes enfants, j’ai fait la connaissance de Mme Lacour ce matin. Assise sur une petite chaise,à la rue Ferdinand Hodler 23, devant le siège des Assurances la Bâloise, elle est en grève de la faim depuis plus de 2 semaines… Je ne comprends pas !!! Je suis scandalisée par cette situation. Je ne sais pas si j’aurais eu sa force et sa ténacité, son courage et son amour, pour braver l’Assurance la Bâloise qui ne veut toujours pas indemniser sa fille très malade et ceci depuis des années…. Je suis révoltée… Je souhaite, Mme Lacour, que votre combat soit couronné de succès et j’epère que l’assurance réagira vite car ce matin vous étiez fort faible… queJUSTICE SOIT FAITE ENFIN !!!!!!
Inadmisible qu’il faille en arriver là, pour essayer de se faire entendre,
On a des situations dramatiques en suisse actuellement et il y a peu de personnes qui se sont engagées politiquement pour dénoncer ces cas d’injustices flagrantes, il faut avoir perdu les deux jambes et bras pour espérer que les assurances AI et privées si vous avez fait une assurance personnellle prennent en compte votre handicap, soutenez cette personne en allant sur place, soutenez son courage, c’est la 3 ème semaine de sa grève de la faim.