Laëtitia Morvan, une Brestoise cartographe àl’Ifremer, a été élue présidente ducollectif dessourds duFinistère, samedi, lors del’assemblée générale, àQuimper.
Le Collectif des sourds du Finistère (CDSF) a tenu son assemblée générale, samedi après-midi à Quimper. La création de cette association remontant à fin 2006, de nouvelles élections étaient à l’ordre du jour. Le collectif, composé de trois associations de sourds et de l’Union des familles d’enfants sourds, se bat pour une accessibilité totale de l’ensemble de l’espace public par la langue des sourds.
Une loi bafouée
La loi du 11février 2005 prévoit un bilinguisme pour cette forme de handicap, avec la création de «Pôles de ressources bilingues» au niveau du rectorat. À titre indicatif, 100.000personnes pratiquent la langue des signes en France et environ 300dans le département. Cette opportunité ne s’offre pas aux Finistériens qui doivent fréquenter une école à Auray ou à Saint-Brieuc. Certaines familles ont préféré déménager vers Poitiers ou Angers, des villes équipées en la matière. D’autres envisagent d’ester en justice contre le rectorat, pour non-application de la loi.
Des ouvertures vers les entendants
Concernant les interactions avec les entendants, la présidente n’a pas caché sa satisfaction de voir ses collègues semettre à la langue des signes Au niveau des actions nationales, Toulouse et les ateliers Airbus, où la langue des signes est intégrée comme une nouvelle langue étrangère, se distingue. Comme dans toute assemblée générale, les adhérents présents ont eu le droit à la parole. Pour ce faire, l’assemblée a dû se disposer en cercle, la compréhension et, ensuite, la discussion, ne pouvant se faire que de visu.
Source : http://www.letelegramme.com © 08 Mars 2010 à Brest