Un atelier à la médiathèque et un spectacle au Quai des arts. Ces deux activités ont eu lieu cette semainepour initier les petits à la langue des signes.
Roulements d’épaules, déhanché chaloupé et poings qui s’ouvrent et se referment : Isabelle fait super bien le chat… pour les enfants spectateurs du Chant des signes, un atelier qui aborde sous forme de conte le langage des signes. Mercredi, à la médiathèque, la compagnie Les compagnons de Pierre Ménard a proposé une activité destinée aux enfants, avant de se produire au Quai des arts avec Les Malheurs d’Ysengrin, conte dits du bout des doigts, un spectacle pour sourds et entendants, en français et langue des signes.
Comment communiquent les sourds ? Peut-on tout dire en langue des signes ? Est-ce qu’un sourd chinois et un sourd français parlent la même langue ? Autant de questions auxquelles ont tenté de répondre de manière ludique les trois comédiens de la troupe.
Longtemps interdite
« La langue des signes évolue comme toutes les autres… Par exemple, il a fallu intégrer les mots mails et internet il y a quelques années », explique François Stemmer, comédien. « Bonjour, je m’appelle Grandes oreilles », poursuit-il devant les enfants à qui il vient d’apprendre l’alphabet gestuel. « On n’épelle pas son prénom en se présentant, ça serait trop long. Chacun a un signe-prénom, trouvé en fonction du physique. » Tandis que les petits se prêtent au jeu de bonne grâce, les quelques parents présents s’interrogent : les personnalités publiques ont-elles aussi un signe ? « En langage gestuel, Nicolas Sarkozy devient Président sourcil levé », acquiesce François.
« Longtemps, la langue des signes a été interdite. On forçait les sourds à parler, comme si, par la parole, ils pouvaient entendre, souligne Isabelle Florido, comédienne. Mais si la langue des signes n’est pas internationale, on ne dit pas manger de la même façon en France ou Chine, elle est universelle. » Et joignant le geste à la parole, elle entame en chanson le conte des frères Grimm, Les musiciens de la ville de Brême. Les petits, captivés, copient les attitudes en riant.
Dans leur spectacle au Quai des arts, la compagnie a proposé une version en signes de l’histoire d’Ysegrin, jouée par Isabelle, synchronisée avec une version lue par François et Nicolas Fagart. « Finalement, nous revendiquons le livre. Notre message est : si vous avez pris plaisir à cette histoire, vous pouvez faire le voyage par vous-même, chez vous. »
Source : http://www.ouest-france.fr © 06 Novembre 2009 à Argentan
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