La famille de Samir Ahmed-Messaoud, jeune Ardennais d’origine algérienne condamné mercredi à 7 ans de prison pour le viol d’une mineure de plus de 15 ans, a de nouveau manifesté devant le palais de justice de Charleville-Mézières, hier après-midi.
Dénonçant une condamnation abusive (notre édition du vendredi 24 septembre), elle crie à l’erreur judiciaire et réclame cette fois la mise en liberté provisoire du détenu.
« Nous avons fait appel du jugement rendu par la cour d’assises mercredi mais ça ne nous suffit pas », soutient le beau-frère de Samir Ahmed-Messaoud.
« La place de Samir est dehors, nous voulons qu’il soit libéré en attendant d’être rejugé par une nouvelle juridiction qui, nous l’espérons, sera impartiale. Nous restons persuadés que Samir a été victime du délit de faciès et nous nous battrons jusqu’au bout pour qu’il soit réhabilité ».
Et la famille de brandir des messages de soutien qu’elle a reçu de Nancéiens où le fils a refait sa vie depuis quatre ans.
« Samir est sourd et muet mais il a réussi à se faire des amis », affirme sa mère Myriam. « Il joue au foot dans un club de Nancy et ses coéquipiers ont décidé de faire une collecte pour soutenir le procès en appel. Nous avons aussi alerté les associations défendant les droits de l’homme et nous ferons tout pour que Samir ait un procès équitable ».
Toujours très remonté contre le jury populaire qui a condamné le Carolomacérien, le groupe de soutien au Villersois a investi le hall du palais de justice hier après-midi pour demander une nouvelle audience auprès du procureur des Ardennes.
Celui-ci, représentant le ministère public à l’actuelle session des Assises, a fait évacuer la salle des pas perdus afin que les débats du procès en cours puissent se dérouler dans le calme. Le rassemblement s’est poursuivi sur l’esplanade du palais de justice, le père et la mère de Samir Ahmed-Messaoud appelant au pacifisme.
Un article lu : http://archives.lunion.presse.fr – 29/09/2004 à Nancy